TUES LA, ELLE N’EN N’A PAS ENCORE ASSEZ
1845 L’an mil huit cent quarante-cinq, le dix du mois d’octobre, à dix heures du soir, par devant nous, échevin de la commune de Xhoris, canton de Ferrières, arrondissement de Huy, province de Liège, remplaçant par délégation le Bourgmestre absent, est comparu Anne Joseph LOUON, ménagère, épouse de Jacques MAKA, propriétaire, domiciliée en cette commune, laquelle nous a fait plainte des faits et circonstances ci-après détaillés : Ce jourd’hui dix octobre courant, à douze heures et demie de l’après midi, étant sur le seuil de sa maison, au lieu-dit Baty, territoire de cette commune, Marie Elisabeth TAVIER épouse de Gilles Joseph MAKA, aussi domiciliés en cette commune, s’est permise de se transporter auprès de la plaignante et, après plusieurs raisonnements, a porté à la plaignante trois coups de poing à la figure du côté droit et aux tempes, dont il y a marque livide large de plus de trois doigts et enflure aussi livide sur bas de la joue. Est survenue Marie Anne Clajot, ménagère, épouse de François Joseph BEDEUR, domiciliée à Xhoris, qui, en se portant entre leurs deux, a dit à la dite TAVIER : « Va-t-en, sotte, ne frappe pas sur cette femme là ». La dite TAVIER lui a dit que ce n’étaient pas ses affaires. Gilles Joseph MAKA, propriétaire, a dit à sa femme : « Tue-la, elle n’en n’a pas encore assez ». Sur ce la dite TAVIER lui a encore porté un coup de poing à la figure et du même côté. La dite Marie Anne CLAJOT, ici présente, nous a déclaré ratifier la déclaration de la plaignante, qui est indiquée pour témoin. Xhoris po v’rinde chervice n° 91 – 1979 – Textes
recueillis par A. MARECHAL
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